Angleterre, 1920.Depuis quelque temps, beaucoup de cas de disparitions se propage dans les villes de Londres.
Une étudiante aveugle, un avocat en faillite et bien d’autre encore. Tout le monde en parle, tout le monde à peur d’être le prochain, surtout avec ce tueur en série qui court encore les rues après avoir cruellement massacré toute une troupe de jeunes danseuses. Scotland yard a dû les “ramasser à la petite cuillère” si l’on en croit les dires de la bonne Mary, boulangère du quartier est, commère à ses heures perdue.
Malgré toute l’ampleur de l’affaire, personne n’avait connaissance de l’existence et de la disparition d’Eli Clark. Le jeune divinateur nomade qui avait été attiré en pleins cœur de Londres par une bien étrange lettre s’était vu attiré pleins de regards déplacés, méfiants et incompréhensif. Et pourtant peu de personne ne se souvenait de lui.
Personne ne savait qu’au tournant de l’avenue Maplesbury, son destin s’était scellé.
Le jeune Clark s’était aventuré depuis des kilomètres en quête du Manoir, afin de répondre à la lettre qui lui avait été adressée, une invitation personnelle de l’hôte lui-même. Celui-ci lui avait promis quelque chose, une chose qu’il pensait avoir perdue à tout jamais.
Hélas, en arrivant devant la grille majestueuse et quelque peu sinistre de la demeure, il ne se doutait pas de ce qu’il allait lui arriver…
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Journal - Page 1Je pense avoir été dupé.
Cette invitation n’as été qu’un prétexte pervers pour la mise en place de ce jeu sadique. Je ne suis pas le seul, d’autres sont avec moi.
Heureusement aujourd’hui nous avons été chanceux, personne n’est mort.
Malgré toute les questions qui me tiennent éveillé cette nuit, une persiste tout particulièrement ;
Comment l’hôte de ce manoir connaît mon nom ?
Peut-être que je n’ais été qu’à moitié trompé.
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Journal - Page 6Je ne sais pas quoi écrire, mais je suis obligé de continuer à remplir ce journal, sinon je finirais comme ce pauvre avocat, à servir d’engrais au fond du jardin.
Les fleurs y sont magnifique, je me demande combien de cadavres y sont enterré.
Dans mon malheurs, je me suis fait des amis. Nous formons une assez bonne équipe, je suis confiant que nous réussirons à mettre le doigt sur toute cette histoire…
Et moi sur mon passé. Je ne sais toujours pas qui je suis réellement, ni d'où je viens.
Cette amnésie me tue à petit feu. Nerys veille sur moi, je dois être fort.
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Journal - Page 12
Naib est vraiment un jeune homme astucieux. Le pauvre souffre d’anxiété soutenue sous ses airs agressifs. Demain matin, je lui donnerais un de mes cristaux protecteur.
Après tout, il m’as sauvé la vie aujourd’hui…
Je ne sais pas encore combien de temps nous pourrons continuer comme cela, le jeu devient de plus en plus difficile.
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Journal - page ???Nous ne somme plus que trois. Demain je mourrais sûrement. Je vais tout faire pour épargner mes amis de la mort.
La liberté me manque, serais-je libre avec la mort ?
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-Courez !!’La voix de la jeune femme retentit tel un coup de tonnerre. Avec l’agitation, la capuche d’Eli était retombée sur ses épaules et le vent lui sifflait aux oreilles. Il les avait trouvés. Les trois survivants avaient tout fait pour rester silencieux, mais cela n’avait servis à rien. L’éventreur était à leur trousse. Mais alors qu’ils gagnaient du terrain, un cri perçant se fit entendre, glaçant le sang des deux jeunes hommes.
-Fiona !!”
La prêtresse était tombée, une plaie béante dans son dos scintillait sous la pleine lune, le sang coulant à flot.
Mais elle n’était pas morte, pas encore.
Le mercenaire avait réussi à l’attraper juste avant de se faire toucher par les lames acérées de leur bourreau.
Ils étaient repartis…
Quelques minutes plus tard, les trois jeunes gens avaient trouvé un abri. Une cachette peu fameuse, mais qui ferait l’affaire. La femme savait qu’elle en aurait plus pour longtemps, la quantité de sang qu’elle avait perdue l’affaiblissait de minutes en minutes. Malgré les protestations du mercenaire et du divinateur, elle utilisa ses dernières forces pour créer un portail. Elle y mit toute sa volonté, toute son énergie.
Le portail était prêt et l’éventreur avait surgi à nouveau. Eli ne se souvint plus très bien de ce qu’il se passa à ce moment-là.
Des hurlements, un sourire, un bruit d’os brisé maladif, de la lumière blanche puis plus rien.
Lorsqu’il rouvrit les yeux, Eli Clark compris qu’il était toujours vivant et que l’air était différent. À ses côtés, un corps qui respirait encore. Son ami le mercenaire. Nerys, sa fidèle chouette, veillait sur lui. Le goût du sang dans la bouche, le jeune homme se demandait pourquoi le ciel avait-il l’air aussi bleu et le soleil aussi éclatant.
Il était loin de se douter, que le sacrifice de son amie les avait emmenées plus loin qu’il ne l’aurait imaginé...