| | |
| Je me suis imaginé une histoire en écoutant une musique... Et vu que cette histoire m'est restée, je me suis décidé à commencer à l'écrire. J'ai pour vous le premier chapitre, mais avant de le lire, je vous annonce déjà quelques trucs: -C'est de la science-fiction, avec du voyage temporel. Cependant, vous ne le verrez pas au début de l'histoire. -L'histoire a ses moments comiques et ses moments moins comiques, sachez-le. Pour le reste, je vous invite à voir par vous même. - Chapitre I: Un homme, une femme, une radio.:
Chapitre I Un homme, une femme, une radio.
Tout commence un beau matin d’été de 1986, dans la petite ville de Morning Town. Le jeune Charlie, alors âgé de 22 ans, menait déjà une vie paisible et stable, auprès des deux choses qu’il aimait le plus au monde : Juliett, sa femme, et Bravo, sa radio. Lorsqu’il ne pouvait écouter l’un chanter, il écoutait l’autre parler avec autant de mélodie, et il ne pouvait imaginer sa vie si l’un deux venait à lui manquer. Il ne lui fallait rien d’autre.
Tout était beau, tout était parfait, jusqu’à ce jour du 1er juillet 1986. Il fut réveillé, comme à son habitude, par la douce et mélodieuse voix de Juliett. Il alluma alors sa radio, et prit, comme toujours, une heure pour se lever. Bravo avait passé les meilleures chansons du moment et tenu Charlie informé des récentes nouvelles, le tout coupé de petites émissions détendues qui parsemaient sa journée. Il descendit alors, et profita du petit déjeuner déjà prêt qui l’attendait dans la cuisine, comme toujours. Cependant, ce jour-là, Juliett n’était pas là pour corriger la coiffure de Charlie ou lui faire remarquer que sa chemise était tâchée. Bravo parlait toute seule, en haut, mais Charlie prenait plaisir à l’écouter. Lorsqu’il eut fini de manger, il laissa, comme à chaque fois, ses couverts sur la table pour que Juliett puisse les laver. Comme Juliett n’était pas là pour lui rappeler qu’il était en week-end et qu’il n’avait pas à aller travailler, il prit sa petite mallette et sortit de sa petite maison pour se diriger vers le centre-ville. En sortant, il vit le petit camion qui distribuait ses bouteilles de lait dans le quartier. Il vérifia alors l’heure à l’intérieur et se rendit compte qu’il était dimanche : Le camion passait à 8 h tous les jours sauf le dimanche où il passait à 8h30. C’est alors qu’il se rendit compte que Juliett n’était pas là, car si elle avait été là, il ne se serait pas trompé sur la date. Il retourna alors à l’intérieur et remarqua le petit mot posé sur la table, à côté de ses couverts : « Chéri, notre nouveau voisin vient d’arriver, et je suis allée lui souhaiter la bienvenue. Aujourd’hui, nous sommes dimanche, tu n’as donc pas à aller travailler. Profite donc de tout ce temps libre pour faire toi-même la vaisselle, et pense à récupérer le lait qui doit maintenant attendre devant la porte. Après, tu pourrais nous rendre visite, c’est au n°16, juste en face ! Je t’aime fort, Juliett »
Maintenant que Charlie était rassuré, il changea de tenue, troquant sa tenue de travail en noir pour une tenue de week-end, décontractée, avec un pantalon court et un T-shirt manches courtes blanc. Il fit la vaisselle, ce qu’il savait plutôt bien faire malgré qu’il ne la faisait jamais, et rangea la bouteille de lait maintenant posée à l’endroit approprié qu’il connaissait par cœur, car il la vidait d’une traite chaque lendemains matin. Lorsqu’il eût fini, il jeta un nouveau coup d’œil à la note pour vérifier qu’il n’eût rien omis, puis se dirigea vers le n°16. Il frappa à la porte, attendit qu’on ouvrit, et fut accueilli par un grand homme assez musclé et à l’air très autoritaire, mais dont le grand et chaleureux sourire dessiné sur son visage autrefois ferme et maintenant détendu laissait croire que cette vie de chef était derrière lui. Il devait avoir la soixantaine, sinon plus, mais était tellement énergique et vitalisé qu’il aurait pu prétendre avoir vingt ans de moins.
« Vous devez être Charlie, dit-il en lui serrant la main si fort qu’il crut que ses os cèderaient. Je m’appelle Martin ! Je viens d’arriver ici, votre femme Juliett m’a beaucoup parlé de vous ! »
Son accent français était fort, et il semblait le savoir lui-même, mais il n’avait pas l’air d’en avoir honte.
« Vous êtes français à ce que j’entends, dit alors Charlie en se remettant de la poignée de main. Vous êtes ici depuis longtemps ? -Cela fait désormais 10 heures que je suis en Amérique ! Répondit Martin. -Qu’est-ce qui vous amène là ? »
Alors que Martin allait répondre, Juliett arriva et sauta au cou de Charlie, toute joyeuse.
« Vous avez eu le temps de faire connaissance ? Ça me fait plaisir ! Allez, rentre Charlie, tu ne vas pas rester dehors comme ça ! La maison est encore un peu vide, mais j’ai dit à monsieur Martin qu’on l’aiderait à tout installer ! Tu es d’accord ? -Oui oui… »
Elle le tira alors par le bras tandis que le grand gaillard sourit en voyant ce jeune couple plein de vie et de caractère. Il y avait plein de cartons, et il semblait qu’ils étaient en train d’installer un meuble quand Charlie était arrivé. Juliett avait terminé le travail pendant que Martin parlait avec Charlie. Ils s’attelèrent à un autre meuble, un bureau, et discutèrent en même temps qu’ils travaillaient. Martin était assez timide sur son passé, tout ce qu’ils apprirent était qu’il avait un glorieux passé militaire, sans connaître de détail. Il répondit cependant à la question insistante de Charlie sur la raison de sa venue ici, mais de manière assez sommaire : Il aimait bien le pays Américain. Charlie cessa de lui poser des questions, se doutant que cela le gênait. Ils déplacèrent des meubles et des meubles, réarrangeaient selon les ordres de Juliett, qui était experte en décoration, et prirent une pause à 11 h. Juliett servit des limonades bien fraîches sorties de leur frigo, et ils s’allongèrent au soleil. Seul Charlie était exténué, et Martin avait proposé une pause générale en voyant son état de fatigue. Il s’était assoupi lorsqu’il entendit un bruit qu’il reconnaissait entre mille autres : Celui de Bravo. Il se leva en sursaut, et s’aperçut que des jeunes voyous embarquaient sa radio dans une petite voiture noire. Il courut vers eux, mais ce fut vain : Les brigands avaient pilé en le voyant venir. Martin proposa d’appeler la police, mais Charlie n’entendait rien : Il se précipita sur la moto de Juliett et se mit à les pourchasser, ignorant les cris de Juliett disant « Charlie, reviens ! Tu ne sais pas conduire ça ! »
En effet, il eut un peu de mal, mais l’adrénaline était plus forte, et une course poursuite se lança pour la première fois dans la ville paisible de Morning Town. Il slaloma maladroitement entre les voitures, manquant à plusieurs reprises l’accident. Il rattrapa rapidement la voiture noire qui accéléra en le voyant arriver. La police s’en mêla alors, et la course continua. Ils arrivèrent sur une route de terre peu empruntée, dans la forêt. Jamais Charlie n’avait roulé ici, mais il trouva le moyen de prendre des raccourcis et gagner peu à peu de la distance sur la voiture qui semblait paniquée, tandis que la police fut semée rapidement sur les sentiers boueux par endroits. Il arriva finalement au niveau de la voiture qui tenta de le percuter, et se retrouva fracassé contre un arbre à la place. Charlie bondit de la moto après l’avoir arrêtée, et se dirigea furieusement vers la voiture qui essayait de redémarrer dans la boue. L’un des voleurs sortit de la voiture pour dissuader Charlie, mais ce n’eut aucun effet, il le poussa en dehors de son chemin et arriva au niveau de la voiture. Il ouvrit la portière, récupéra Bravo et retourna vers son véhicule emprunté, mais se fit arrêter par le voyou qu’il venait de bousculer. Il se prit un coup de poing au visage, tomba, mais sans lâcher Bravo, qu’ils récupérèrent, pour remonter dans la voiture qui finit par redémarrer, tandis que le dernier vola la moto et s’en alla avec…
Charlie était désormais tout seul, sans véhicule, dans une forêt qu’il ne connaissait pas, loin de sa petite ville paisible, et dépouillé de l’un de ses deux piliers… Il pleura un long, très long moment, toutes les larmes de son corps, les genoux dans la boue… Lorsqu’il eut fini, il se leva, et tenta de se repérer, mais les traces des véhicules dans la boue ne l’aidaient pas tant que ça. Il tenta alors de marcher dans un sens. Tandis qu’il marchait péniblement, l’orage commença à gronder, et il avait de plus en plus de mal à sortir ses pieds la boue qui devenait de plus en plus épaisse avec la pluie qui tombait. Le ciel était devenu sombre, sans qu’il ne puisse s’en apercevoir, et il croyait qu’il faisait nuit. Cependant, le temps qu’il retrouve son chemin, le soir était bien venu, et il était en train de s’imaginer Juliett et Martin se faire un sang d’encre. Ils devaient déjà avoir appelé la police, à l’heure qu’il était, et peut-être étaient-ce eux qui allaient le ramener chez lui. Mais non. Il arriva finalement à 22h, fatigué, assoiffé, affamé, couvert de boue, suant, chez lui. La maison était vide de Juliett, alors il se rendit chez Martin. Il n’y avait personne. Il fouilla la maison de fond en comble et trouva Martin dans un placard, inconscient, bâillonné, avec une belle bosse sur la tête, mais toujours vivant. Il tenta de le réveiller pour apprendre ce qu’il s’était passé, et lorsque s’est yeux s’ouvrirent, avant même que Charlie ne pose de question, Martin s’exclama : « Charlie c’est toi ? Ils ont enlevé Juliett un peu après que tu sois parti ! C’est horrible, il faut faire quelque chose ! »
Alors, Charlie comprit qu’il devait surmonter toutes ses faiblesses s’il voulait retrouver les deux choses les plus importantes de sa vie…
| Invité | | | |
| |
|