Merciii ^^ La suite :
Chapitre II – Souviens-toi l’été dernier.
Résumé du chapitre précédent – Yumi prépare son départ pour le Japon, Jérémie et Aelita sont à deux heures d’un départ pour Lille, Ulrich et Odd sont restés à Kadic et participent à la rentrée des classes, et un nouveau professeur d’Anglais a fait son entrée.
Lorsque M. Delmas appela Ulrich Stern pour rejoindre sa nouvelle classe, et que ce dernier passa devant le nouveau professeur d’Anglais, une étrange sensation lui parcourut le dos tel un frisson. Comme s’il était épié d’un regard froid par ce nouveau salarié et qu’il dégageait en lui, une énergie malsaine. Monsieur Spencer était très mystérieux. Vêtu d’un costume noir, de lunettes de soleil et d’une canne au manche argentée, il apparaissait froid, strict et renfermant de sombres secrets. Oh bien sûr, ce n’était que les préjugés d’un adolescent qui se questionnait sur son nouveau professeur et il n’en était sûrement rien dans la réalité… Enfin… Le reste de la matinée s’écoula rapidement, et la classe de Seconde B, fut briffée sur le nouveau règlement et la nouvelle façon de se conduire au Lycée. Les élèves de cette classe rencontrèrent leurs nouveaux professeurs – si ce n’est Monsieur Spencer, qui du s’absenter – et obtinrent le nouvel emploi du temps pour l’année scolaire qui s’annonçait.
« Roh c’est la poisse ! On commence tous les jours à huit heures… Ronchonna Ulrich.
— Fait pas ton bougon Ulrich, on dirait Jérémie à l’époque ! » Répliqua vivement Odd à son ami. Ulrich le dévisagea une dizaine de secondes, n’appréciant pas la boutade de son camarade, inapproprié.
« Non mais tu joues à quoi là ? Questionna le garçon.
— Oh ça va… Si on peut même plus faire de blagounettes...
— Oh putain… Mais tu n’as rien retenu du clash d’y’a un mois ? » Son ami se figea et prit un air désolé. Il n’avait pas réalisé que sa blague était déplacée à la vue des récents événements. Tout deux quittèrent la salle de cours pour rejoindre leur chambre commune afin de mettre au point les conseils donnés au cours de la matinée. Mais Ulrich était soucieux. Il trouvait bizarre le fait que le professeur d’Anglais ne puisse pas être présent pour ce premier jour de classe. Il hésita à en faire part à Odd, son meilleur ami, sur quoi se basait-il pour le soupçonner ?
« Déjà ?! Euh… Ulrich, pas le temps de retourner au dortoir, on go à la cantine, c’est presque 12h15 !!! S’exclama Odd.
— Hein, euh quoi ? » Ulrich n’avait pas écouté un traitre de mot ce qu’avait dit son locuteur.
« Olàlàlà… La reprise des cours te réussis pas toi, pire que Sissi ! Ricana-t-il.
— Je… Je pensais à autre chose…
— Mouais. Bref… On va manger ?
— Euh ouais… Vas-y, j’ai un truc à faire avant. Je te rejoindrai ! » Sur ces mots, il partit en direction de sa chambre, sous l’œil scotché de Odd qui ne s’attendait pas à une réaction si soudaine.
Après une petite foulée, Ulrich arriva à sa chambre qu’il ouvrit rapidement. Le jeune garçon pénétra dans la pièce, bordélique d’un côté et assez bien rangé de l’autre. Dans un tiroir, il sortit un petit journal intime, de couverture verte qu’il ouvrit à la dernière page écrite. Quand soudain, il cru être observé de l’extérieur encore une fois… Il retourna brusquement la tête pour voir si sa sensation était justifiée. Il n’en fut rien… Un peu confus, il se replongea dans la lecture du document et nota un numéro de téléphone sur un petit post-it.
« Qui est là ?! Dit-il d’un ton sec ». Il venait d’entendre un bruit de pas venant de l’extérieur de sa chambre. Ulrich se jeta dans le couloir pour voir ce qu’il en était : personne… Méfiant et perplexe, il ferma le tiroir en y mettant le journal intime et sortit de la pièce en la verrouillant soigneusement. Le pas rapide, le garçon se rendit à l’extérieur du bâtiment en balayant le paysage avec ses yeux pour trouver la personne qui l’observait. Se sentant en sécurité, il prit son téléphone portable et composa le numéro noté sur le post-it.
« Vous êtes bien sur le portable de Jérémie Belpois, veuillez laisser un message et je vous rappellerai dès que possible. Bonne journée » Ulrich grommela puis raccrocha. Il en profita pour enregistrer de nouveau le numéro de son « ex-ami » et remit son téléphone à l’intérieur de sa poche. Il partit en direction de la cafétéria lorsqu’il aperçut au loin, Monsieur Spencer, son nouveau professeur.
« Bonjour M’sieur ! Interpella Ulrich à l’égard de l’instructeur.
— Hello boy. Répondit l’intéressé dans un Anglais parfait.
— J’me demandais… Pourquoi n’étiez-vous pas là ce matin ?
— It's a secret that I did not share with a child.
— Pourtant… C’était quand même la rentrée aujourd’hui ! M’enfin bon… Bon après-midi.
— Good afternoon cool boy. Dit-il d’un rictus amusé. » Sur ces mots, Ulrich s’éloigna rapidement du professeur, il cachait quelque chose de pas net et le lycéen en était sûr et allait le découvrir. Lorsqu’il entra enfin dans la cantine, Odd Della Robia en était déjà à la fin de son deuxième plateau et Rosa, la cantinière, informa Ulrich que son ami avait dit qu’il lui laissait sa part. Agacé, les pas lourds, il s’asseya en face du ventre à patte.
« C’était bon ? » Demanda-t-il sur un ton sarcastique. Odd prit un air désolé, prétextant qu’il pensait qu'il ne viendrait pas et que cela aurait été du gâchis. Ulrich roula les yeux vers le ciel en entendant cela et regarda sa montre : déjà 12h30. Yumi devait sûrement être en route pour le Japon, quant à Jérémie et Aelita, bientôt arrivés à Lille.
* * *
« Quoi, ils ont fait ça ?
— Jérémie, attends ! Je t’en prie… Supplia Aelita. » Le garçon ne détourna pas son regard du bâtiment administratif.
…
« Il se passe quoi ? Demanda Yumi en arrivant vers Aelita, en larmes.
— C’est… Ce sont les autres… Ils…
— Qui ? » La jeune fille vit arriver Jérémie, en train de violemment se disputer avec Odd et Ulrich. Elle ne voulut pas intervenir et questionna Aelita sur le pourquoi du comment. Cette dernière ouvrit la bouche et dit :
…
« Très bien, tu vas faire quoi Einstein ? Me foutre un coup de poing ? » Se moqua Odd. Contre toute attente, ce dernier dirigea son poing sur le nez de son ami, le faisant perdre l’équilibre et tomber au sol.
« Jérémie ! Qu’est-ce que… mais qu’est-ce qui se passe ?! Intervint Yumi.
— Odd ! Tu joues à quoi Jérémie, t'es malade ? » En le dévisageant. Le blond se releva, le nez en sang et sauta sur Belpois en lui donnant des coups de pieds et de poings dans le ventre et sur la figure.
« Arrêtez !!! Ordonna Yumi. » Aelita pleurait de plus belle et la japonaise, avec l’aide d’Ulrich sépara les deux garçons. Suite à cela, l’équipe éducative arriva, canalisant la bagarre.
…
« Maintenant c’est terminé. Notre groupe n’existera plus jamais… Je ne peux plus vivre avec ce connard de première en face de moi et ce clampin qui s’est rangé avec lui. » Déclara Jérémie d’un ton grave.
« Jérémie… Comprends-le… Tenta Ulrich.
— Il n’y a rien à comprendre. Et toi la ferme. »
…
« Nous quittons Kadic, moi et Aelita.
— Moi aussi. Dit soudain Yumi en sortant de nulle part. Je ne veux plus supporter ça.
— De toute manière j’ai été renvoyé et cette école n’est pas à mon niveau. Je restais pour vous, mais maintenant, plus rien ne m’oblige à rester.
— Jérémie… Dit Odd plein de remords.
— Et tout est de ta faute Odd ! » Sur ces mots, Aelita et Jérémie quittèrent pour la dernière fois le collège Kadic. Quant à Yumi, elle fit elle aussi ses adieux en partant la larme à l’œil… Tout était finit…
…
« Aelita ? » Demanda Jérémie. Son amie, assise sur un siège de la gare, sortit de ses pensées en secouant la tête. Elle inspira profondément puis répondit à Jérémie par un acquiescement. Son train partait dans une demi-heure, c’était la dernière ligne droite. Elle se sentait encore mal d’imposer cela aux parents de Jérémie. Ce n’était pas leur fille après tout… Elle posa sa tête contre l’épaule de Jérémie, tout en repensant à cette fameuse dispute qui avait détruit cette si belle amitié. Si seulement… Si seulement la bande était arrivée à se pardonner. Ce serait si bien… Mais comme l’avait dit son petit ami, il était trop tard. Trop tard pour revenir en arrière.
« Vous alliez partir sans me dire au revoir ? » Questionna une voix. Jérémie releva la tête au même titre qu’Aelita. Devant eux, Yumi Ishiyama, qui allait repartir au Japon dans moins de trois heures elle aussi.
« Yumi ! Content de te revoir ! S’exclama Jérémie. On ne t’avait pas revue depuis…
— Ne parlons plus de cette histoire… Bref, alors prêt pour une nouvelle vie ?
— Et comment ! J’ai hâte d’y être à ce nouveau lycée. » Yumi esquissa un sourire. Malgré la dispute, tout trois étaient restés très soudés et ils s’apprêtaient à se voir pour la dernière fois. C’était une sorte d’adieu. Une longue discussion commença alors, il fallait en profiter un maximum, et lorsque le moment de se dire au revoir arriva, Aelita eut la larme à l’œil. Une rapide accolade entre les adolescents et voilà que le couple était en route pour le quai, bagages en mains. Quant à la Japonaise, elle allait rejoindre son ancienne maison lorsqu’elle vit, sur le banc, le portable de Jérémie Belpois. Elle allait le prendre pour lui rapporter au plus vite mais, son téléphone sonna. Quand elle décrocha, la lycéenne se rendit compte qu’elle avait oublié de regarder le numéro entrant, et dans ce cas, elle aurait vu que ce fameux numéro était le 18. Le temps s’arrêta soudain pour elle et Yumi se laissa tomber jusqu’au banc qu’elle faillit manquer de peu et prit un air grave sur son visage. Des larmes lui montèrent aux yeux et elle lâcha subitement son moyen de communication, choquée.
« Yumi ! » La voix de Jérémie partie en crescendo. Il n’était à la base, que venu chercher son téléphone portable où il y remarqua un appel en absence de la part d’Ulrich. Mais que voulait-il ? Ils avaient pourtant convenus de ne plus se joindre depuis… Quoi qu’il en fût, il ne le rappela pas, remarquant que son amie n’avait vraiment pas l’air bien.
« Yumi, qu’est-ce qui se passe ? » L’adolescente ne répondit toujours pas et se tassa sur le support, la respiration haletante et les yeux aveuglés par les larmes jaillissants sur sa joue. Malgré cela, elle restait forte et ne voulut pas céder aux larmes.
« Yumi ! Insista Jérémie.
— Mes… Mes parents ont eu un accident de voiture… » Dit-elle d’un ton roque. « Il faut que j’aille à l’hôpital… » Pantois face à cette révélation, Jérémie cligna plusieurs fois des yeux avant de réaliser.
PS > Ils ne sont pas mort hein au cas où vous auriez mal compris…